Les tueurs ont des fragilités plus ou
moins incompréhensibles. Et l'on
n'imagine pas l'influence du hoquet
d'un fœtus sur une fillette de dix-neuf
ans enceinte, à fleur de peau ! A
fortiori après huit heures d'insomnie.
Ajoutez à cela une petite querelle sur
le choix du prénom… et hop, voilà
Lucette qui vide le chargeur d'un
revolver sur la tempe de son mari
endormi ! Rien de tel pour faire
disparaître le hoquet ! Vite fait, bien
fait… D'ailleurs, tout file sur les
chapeaux de roue dans ce nouvel opus
d'Amélie Nothomb. Robert des noms
propres est l'histoire de cette enfant
née en prison, dont la mère a flingué
sèchement le père avant de baptiser sa
fille Plectrude et de se suicider dans
sa cellule. Il y a mieux comme
géniteurs ! Surtout quand par la suite
on est recueilli par un oncle et une
tante qui vous élèvent comme une
princesse, à tort et à travers, avec
qui tous les coups sont permis, les
plus excentriques, les plus capricieux.
C'est là l'itinéraire d'une gamine
hors norme, belle et farouche, rebelle
et prodigieusement intelligente, cancre
et douée à la fois, qui se voit
danseuse et petit rat à l'Opéra, se
nourrit des pages du dictionnaire Le
Robert, sombre dans l'anorexie avant
de connaître les révélations de sa
naissance, de vivre avec "l'homme de
sa vie" et de rencontrer… l'auteur !
Conduisant son récit avec légèreté et
une distance ironique, Amélie Nothomb
démontre bien encore (à raison d'un
roman par an !) qu'elle possède le feu
de l'écriture. Le feu de Dieu et des
démons à en croire la touche finale de
ce Robert des noms propres, au titre
aussi subtil que Cosmétique de l'ennemi
ou Hygiène de l'assassin… --Céline
Darner
Les tueurs ont des fragilités plus ou
moins incompréhensibles. Et l'on
n'imagine pas l'influence du hoquet
d'un fœtus sur une fillette de dix-neuf
ans enceinte, à fleur de peau ! A
fortiori après huit heures d'insomnie.
Ajoutez à cela une petite querelle sur
le choix du prénom… et hop, voilà
Lucette qui vide le chargeur d'un
revolver sur la tempe de son mari
endormi ! Rien de tel pour faire
disparaître le hoquet ! Vite fait, bien
fait… D'ailleurs, tout file sur les
chapeaux de roue dans ce nouvel opus
d'Amélie Nothomb. Robert des noms
propres est l'histoire de cette enfant
née en prison, dont la mère a flingué
sèchement le père avant de baptiser sa
fille Plectrude et de se suicider dans
sa cellule. Il y a mieux comme
géniteurs ! Surtout quand par la suite
on est recueilli par un oncle et une
tante qui vous élèvent comme une
princesse, à tort et à travers, avec
qui tous les coups sont permis, les
plus excentriques, les plus capricieux.
C'est là l'itinéraire d'une gamine
hors norme, belle et farouche, rebelle
et prodigieusement intelligente, cancre
et douée à la fois, qui se voit
danseuse et petit rat à l'Opéra, se
nourrit des pages du dictionnaire Le
Robert, sombre dans l'anorexie avant
de connaître les révélations de sa
naissance, de vivre avec "l'homme de
sa vie" et de rencontrer… l'auteur !
Conduisant son récit avec légèreté et
une distance ironique, Amélie Nothomb
démontre bien encore (à raison d'un
roman par an !) qu'elle possède le feu
de l'écriture. Le feu de Dieu et des
démons à en croire la touche finale de
ce Robert des noms propres, au titre
aussi subtil que Cosmétique de l'ennemi
ou Hygiène de l'assassin… --Céline
Darner